Retour sur le 1° Forum MR21 du management responsable : 3 propositions pour changer le travail collectif.
Intégrer les valeurs de la RSE dans un management bien distribué…
—
En ces temps de désillusion, il ne va pas de soi de réunir près de 200 acteurs professionnels sur le thème du management responsable, pense-ton. En fait, nous sommes aussi dans des temps de mobilisation et ceux qui veulent « travailler autrement » sont nombreux et prêts à agir. La communauté MR21 regroupée autour des anciens des formations « entreprise durable » de Centrale a relevé ce défi et met sur le marché une occasion d’échanger, de partager, de proposer, offerte à tous les professionnels qui veulent donner un sens à leur travail au service de l’entreprise, au travers de la RSE qui fait le lien entre la vie économique et celle de la société, entre le quotidien et le long terme, entre le salarié et le citoyen, entre le réel d’aujourd’hui et la création pour demain.
Le management responsable sera la façon de concilier le projet déclaré avec la pratique observée. C’est là que se joue la preuve de la mutation réussie des entreprises. C’est le défi de toutes les entreprises.
Il ressort au moins trois enseignements de nos échanges qui méritent d’être portés dans le débat et que le réseau MR21 aura à cœur de suivre et de faire avancer avec tous ses partenaires : Entrepreneurs d’avenir, Novethic, Generali, Des Enjeux et des Hommes etc…
Premier levier : Le développement durable et la RSE doivent rejoindre l’enseignement supérieur et faire partie des contenus de base de la formation économique des managers, dans les business schools tout particulièrement. Les formats anciens du « tout commercial » appauvrissent la relation de l’entreprise à la société, en ces temps de mutation ou ce sont les passerelles qui sauvent.
Deuxième levier : Les dirigeants doivent quitter le terrain pyramidal et hiérarchique et jouer le jeu de la demande d’invention, de partage, de rupture et d’expérience qui anime le monde salarié, tellement plus créatif, constructif et conscient de ses missions qu’on ne le dit ! L’appauvrissement du management de ces dernières années vide la vie économique d’un ressourcement vital évident.
Troisième levier : La RSE, en tant que méthode d’écoute de la société, de construction de modes collaboratifs avec les représentants de cette société, d’exigence de progrès à long terme, pour appréhender une création de valeur globale et pas seulement comptable, est une vraie contribution au management de base, si l’exemplarité d’en haut est là, et l’évaluation des pratiques est élargie.
Formation supérieure, ouverture des relations internes et RSE intégrée à tous les niveaux, peuvent changer la façon d’accomplir un rôle dans l’entreprise, à tous les niveaux et apporter au final cette efficacité économique, mais aussi sociale, environnementale, sociétale, qui fait les organisations gagnantes. On ne peut plus se contenter de « bilans corporate » RSE et de pratiques à l’ancienne à la base car ce décalage est déceptif, contre-productif et démobilisateur, comme le fait remarque l’étude réalisée à ce sujet pour MR21 et présenté lors du forum du 7 juillet (étude C3 Consensus).
Tous ceux qui pensent que le collectif est plus efficace pour réussir la transformation des modèles que l’obsession de compétition individuelle traditionnelle au sein des élites qui mine les hiérarchies d’entreprise, sont les bienvenus dans cette communauté. Nous leur donnons rendez-vous dans les prochaines Master Class 21 de Centrale Executive qui poursuivra son travail de mise à jour des expertises dans le sens des modèles durable. Nous les accueillons aussi dans notre communauté qui se donne trois défis en 2016-2017 : Refaire un forum du management responsable autour des meilleures expériences, valoriser celles qui peuvent servir d’exemple et qui font leur preuve et révéler des réflexions, des études, des pensées créatrices dont on peut s’inspirer pour réussir les mutations.
Et puis, nous continuerons de porter l’outil RSE dans la vie d’entreprise, pour le mettre mieux au service de la durabilité, c’est-à-dire des objectifs du développement durable, qui ne sont pas des déclarations de plus mais bien la feuille de route des modèles acceptables pour le 21°siècle, auxquels les salariés sont désireux de contribuer et que les parties prenantes veulent voir progresser. La RSE est en train de changer radicalement dans cette perspective car on ne peut se contenter de « rendre compte », fut-ce de façon très transparente, pour afficher sa contribution au développement durable ; encore faut-il prouver que la trajectoire de la petite ou grande entreprise allie des résultats économiques avec une performance sociale, environnementale, sociétale qui progresse. Le management responsable sera la façon de concilier le projet déclaré avec la pratique observée. C’est là que se joue la preuve de la mutation réussie des entreprises. C’est le défi de toutes les entreprises.